Titre : Requiem for a Dream
Origine : US
Année de sortie : 2000
Genre : Drame
CASTING
Ellen Burstyn : Sara Goldfarb
Jared Leto : Harry Goldfarb
Jennifer Connelly : Marion Silver
Marlon Wayans : Tyrone C. Love
RESUME par allocine
Harry Goldfarb est un junkie. Il passe ses journées en compagnie de sa petite amie Marion et son copain Tyrone. Ensemble, ils s'inventent un paradis artificiel. En quête d'une vie meilleure, le trio est entraîné dans une spirale infernale qui les enfonce toujours un peu plus dans l'angoisse et le désespoir.
La mère d'Harry, Sara, souffre d'une autre forme d'addiction, la télévision. Juive, fantasque et veuve depuis des années, elle vit seule à Coney Island et nourrit dans le secret l'espoir de participer un jour à son émission préférée. Afin de satisfaire aux canons esthétiques de la télévision, elle s'astreint à un régime draconien. Un jour, elle le sait, elle passera de l'autre côté de l'écran.
MON AVIS
Bon ce soir j'ai eu la mauvaise idée de voir ce film et je sais que je ne dormirai pas de la nuit, alors peut-être qu'écrire au moins quelque chose dessus fera s'estomper le malaise. On m'avait prévenue que c'était dur, cru, violent... je n'avais pas prévu que ce soit si dérangeant. J'ai jamais ressenti pareil sentiment de malaise devant un pauvre écran. Ca fait peur quoi. Ce qu'on voit là, c'est la descente aux enfers de quatre personnes, quatre vies détruites par la drogue. Angoisse, désespoir, malheur, un cercle infernal qui ne semble pas avoir de fin. La tension monte, monte, monte jusqu'au final... terrible. J'ai même pas tenu, je me suis caché les yeux la moitié du temps lors des 5-10 dernières minutes, dingue quoi, ça m'étais pas arrivé depuis le Roi Lion quand le père de Simba meurt... autrement dit ça fait quelques années. Sérieux, je déteste les trucs d'horreur, mais je crois que j'aurais moins flippé devant un vrai film d'horreur que devant Requiem for a Dream. Je ne sais pas si le réalisateur a voulu rendre son film réaliste, à mon avis, on est quand même dans l'exagération mais toujours est-il que s'il voulait déranger et choquer, il a réussi son coup. Le thème et l'histoire en elle-même est dérangeante, mais l'effet serait bien moindre sans ces plans distordus et ces répétitions de séquences d'images fixes qui ne font qu'accentuer l'impression de folie qu'on ressent chez ces personnages. De folie, de solitude, de désespoir... pas de bonheur ni d'humour là-dedans, c'est sombre, tragique.. mon dieu, pourquoi j'ai regardé ça ?
A noter les prestations bluffantes des acteurs, avec en tête de liste, la mère de Harry (Jared Leto), incarnée par Elen Burstyn. Franchement, je n'ose pas imaginer le boulot qu'elle a dû faire sur son personnage et dans quel état elle devait se mettre pour jouer pareille femme, une femme seule après la mort de son mari et le départ de son fils, une femme qui a seul pour réconfort sa télé et le rêve de passer devant la caméra. A un moment du film, son fils lui demande pourquoi elle veut tant passer à la télé... et elle lui répond "parce que c'est une raison de se lever le matin, parce que depuis que je sais que j'y passerai, j'ai la place au soleil sur le banc et je n'ai jamais eu autant d'amis." Une claque qu'on se prend quand on entend ça... et quand on voit où cette obsession de passer à la télé, svelte dans sa belle rouge la mène. Franchement chapeau à l'actrice.
Enfin bref, c'est déprimant de parler de ce film donc je vais m'arrêter là. En résumé, film dérangeant, choquant, sombre à l'OST devenue culte... je crois que je serai incapable de réécouter le thème principal avant longtemps... une plongée du côté sombre de la société, assurément un film à ne pas laisser entre toutes les mains, on a beau penser savoir à quoi s'attendre... le sentiment de malaise n'en est pas moins là.